Sept heures du matin, lorsque la fraîcheur a pris le pas sur la chaleur de plomb du jour passé… Allongée sur le tapis de coton bleu étalé sur le balcon, j’étire mes jambes sur le ciel, mes pieds nus perçoivent la rugosité de la brique encore tiède.
Au dessus de ma tête, le ciel bleu accueille les martinets au travail. Le soleil levant, horizontal encore, donne des éclats argentés, presque blancs, à leur ventre noir. Les plantes, immobiles, se contentent d’être. Il y a dans le port de leurs tiges souples et tendues vers la lumière, dans l’éventail infini des verts, dans la paix profonde qui se dégage d’elles, quelque chose qui me ravit et m’émeut.
J’ai délaissé mon petit déjeuner dans la pièce inondée de soleil, et reste couchée là, à côté de la chatte qui se toilette méthodiquement. Elle aussi absorbe de tout son être la quiétude du jour qui commence… le temps de l’été…